Nuit sans folie : quand le sexe (raté) fait rire

Le site Nuit sans folie regroupe vos anecdotes anonymes de soirées d’amour loupées, toujours sur le ton de l’humour. Le but : faire rire et dédramatiser la sexualité.

Faire l’amour. Ce moment avec votre moitié, ou autre, magique, exceptionnel, qui vous laisse des souvenirs incroyables. Mais pas toujours. Parfois, ce sont d’autres souvenirs qu’il vous reste, ceux des nuits de déceptions. A posteriori, elles peuvent même faire rire et devenir de bonnes anecdotes à raconter à ses amis (les plus proches !).

Le site Nuit Sans Folie (NSF) convoite ces précieuses histoires. Créé en 2013, il recueille les témoignages drôles des soirées d’amour décevantes des internautes, le tout anonymement. Florilège :

« Il est 23h, je viens de recevoir un sms de mon voisin pour me demander de faire jouir ma femme moins fort. Je suis au taf. »

Publication instagram sur le compte de Nuit sans Folie

Le concept, qui rappelle celui de Vie De Merde (VDM), où des internautes racontent en quelques caractères les infortunes de leur quotidien, vient de dépasser les 10 000 histoires. Une preuve que ces imprévus n’arrivent pas qu’aux autres. Arthur Auboeuf, est le co-fondateur du site. L’entrepreneur, d’une vingtaine d’années, possède sa boîte et travaille sur plusieurs projets de jeux ou de réseaux sociaux, sur internet ou à travers des applications. Il raconte Nuit sans Folie.

Dédramatiser par l’humour

« On a pensé au sexe et ses galères parce que c’est un concept marrant. C’est un problème de couple mais qui suscite énormément de discussions. Mais pour nous, il fallait absolument que ce soit sous le ton de l’humour.

Notre site est collaboratif. Les histoires viennent des internautes. C’est le meilleur moyen d’être authentique. On reçoit entre 100 et 500 anecdotes par jour, de façon complètement anonyme. On a un salarié qui les lit toutes, qui fait le tri et qui en choisit trois ou cinq. On prend les plus drôles. La sexualité est un sujet toujours difficile à aborder, surtout quand la soirée se passe mal… Mais je pense que l’humour est la manière le plus efficace de le faire.

Beaucoup d’internautes nous écrivent pour nous dire qu’ils se rassurent sur leurs propres nuits et performances en lisant les anecdotes des autres. Certains nous disent même les lire en couple après un moment compliqué. Cela peut arriver à tout le monde donc c’est important de dédramatiser avec des anecdotes qui font rire.

Notre public est assez jeune, entre 18 et 35 ans. Surtout, on a une majorité de femmes, à 55 %. Les hommes ne sont pas toujours les plus intéressés par la sexualité. Oui, ils vont faire des blagues un peu lourdes mais une fois en privé, ils l’abordent très peu. Alors que chez les filles, c’est beaucoup plus assumé. Avec NSF, on s’est vite rendu compte qu’en matière de sexualité, les clichés ne tiennent pas ! »

Photo de couverture : Flickr